Extraits de Londres au XIXème siècle
sur Les Editions sans Détour au format (28.5 Mo)
Contient : et de (18)(...) L'East End, connu pour ses taudis, vaut principalement le détour pour son port, avec sa multitude de quais, d'entrepôtset debassins. Le West End, quant à lui, présente une physionomie radicalement différente : percé de rues superbes, comme Pall Mall, Piccadilly ou le Strand, aéré par de splendides espaces verts dont Hyde Park et Regent's Park, c'est là que sont bâtis, entre autres, le palais de Buckingham, le Parlement, l'abbaye de Westminster et les hôtels de l'aristocratie. (...)
Ces taudis mais aussi parfois les beaux quartiers sont envahis d'individus dont on se méfie, comme les costermongers, les ramoneurs, les mendiants ou les prostitués,et demembres à part entière de la pègre : voleurs à la tire, depuis le famélique gonoph jusqu'à l'élégant swell mobsman, détrousseurs violents tels le redouté garotter, cambrioleurs de tous niveaux, receleurs, faussaires... Le dernier chapitre est consacré à l'Angleterre dans son ensemble. (...)
Les environs de la capitale ne manquent pas d'attraits : Greenwich et son observatoire, Woolwich et son arsenal, le Crystal Palace, les palais d'Hampton Courtet deWindsor... C'est également le cas du reste du royaume : ses comtés, ses côtes, ses cours d'eau, ses modestes montagnes présentent bien des paysages pittoresques. (...)
Si l'on ne rejette pas totalement l'idée que cet endroit ait été le site d'une forteresse dès l'époque romaine, le plus vieux des édifices actuels, la Tour Blanche dont la masse carrée est visible de loin date du règne de Guillaume le Conquérant. Après avoir servi de palais royalet dechâteau fort, le bâtiment fut transformé en prison d'Etat. Aujourd'hui, il sert d'arsenal et on continue à l'entretenir comme forteresse. (...)
Les gardiens de la Tour de Londres, La Tour de Londres 30 Guide touristique du Londres victorien Carte de la Tour de Londres 71 Guide touristique du Londres victorien L'entrée de Hyde Park Corner Scènes pittoresques à Hyde Park Hyde Park est interdit aux grosses voitures, et les cabs n'y sont admis que dans une allée transversale près des jardins de Kensington. Le point le plus intéressant de ce parc, abstraction faite de ses beaux bouquets d'arbreset deses pelouses verdoyantes, comme on en rencontre seulement dans les parcs anglais, est dans le voisinage de la Serpentine. (...)
, qui part de l'entrée du Coin et passe à dr. de l'Albert-Gate. Les cavaliers, au contraire, viennent surtout de midi à 14 het de17 à 19 h, et ils prennent l'allée parallèle au N., le Rotten-row (« route du Roi »), qui passe également au S. (...)
Il résulte véritablement de ce fouillis, de cette multitude de mots, d'images, de pensées, qui malgré soi vous entrent dans la tête, une sorte de fatigue intellectuelle, en même temps que de griserieet decoup de fouet. Brada, Notes sur Londres, Paris, 1895 e chapitre concerne essentiellement les trois premières décennies de l'ère victorienne. (...)
A cette époque, certains taudis sont si périlleux que la police ne s'y aventure qu'avec une grande prudence, la pègre comprend de pittoresques figures, comme l'élégant swell mobsmen ou le redouté garotter, tandis que les rues sont envahies de prostituées, de mendiantset devoleurs de toutes sortes. Cette période est donc idéale pour jouer des scénarios et des campagnes prenant pour thèmes la criminalité et les bas-fonds. (...)
Dans le meilleur des cas, elles entourent une cour où les résidents installent des cabanons - dont certains abritent des animaux d'élevage -et depetites citernes. Dans le pire, elles forment deux lignes parallèles, leurs façades arrière bordant une venelle large d'à peine un mètre cinquante où sont placés, pêle-mêle, les lieux d'aisance, les pompes à eau, les installations destinées à recevoir les détritus de toutes sortes... Il arrive même que, pour simplifier au maximum, le centre de ces passages soit occupé par une longue fosse, les piétons devant marcher sur ses bords étroits... A l'intérieur de ces masures, qu'elles soient anciennes ou récentes, la situation est toujours aussi sordide. (...)
Les caves sont tout aussi bondées : dans la pénombre, l'humidité et les relents fétides, des femmes chassent en permanence les rats avides de grignoter le nez ou les doigts de leurs faméliques nourrissons... Un mal en extension Ultime refuge des laissés-pour-compte, foyers d'épidémieset decriminalité, les taudis gangrènent la tentaculaire métropole, occupant une impressionnante proportion 305 Vue d'ensemble L'enfer des taudis A Londres, la plus brillante opulence côtoie la misère la plus sordide. (...)
J'errais dans ces quartiers le jour seulement, entre les maisons où vont s'abrutir les fumeurs d'opium, où se font les bals à un sou l'entrée, où le dilettante de boxe va voir s'abaisser les poings formidables qui écrasent les yeux et brisent les mâchoires ; où on trouve des femmes avec la tête cassée par leur mari ivre ; où la prostitution commence avec l'enfance et continue dans la vieillesse ; où la férocité, la luxure, la misère, guettent dans les ténèbres, comme des monstres hideux, et s'unissent pour envoyer des victimes à la Tamise, aux hôpitaux et au gibet ; où fermente, enfin, la pourriture de la grande ville, et où Charles Dickens allait boire de la bière avec son domestique. Edmondo De Amicis, Souvenirs de Pariset deLondres, trad. J. Colomb, Paris, 1880 O Individus louches et criminels Entre légalité et illégalité Les costermongers Un groupe à part On appelle costermongers ou costers les quelque quinze mille marchands ambulants - dont une proportion croissante d'Irlandais - qui sillonnent la capitale et sa périphérie pour proposer des produits alimentaires. (...)
Ils peuvent s'autoriser un tel train de vie car, en seulement quelques heures, les plus adroits de ces détrousseurs d'élite peuvent récolter jusqu'à vingt, voire trente livres ! L'argent est d'ailleurs,et deloin, leur prise préférée : les pièces ne portent évidemment pas la marque de leur propriétaire et il n'est pas nécessaire de les écouler auprès d'un receleur, contrairement à tout le reste. (...)
La première partie présente les sites les plus intéressants aux abords immédiats de Londres, comme Woolwich et son arsenal, la coquette ville de Richmond et son parc giboyeux ou les somptueux châteaux d'Hampton Courtet deWindsor. La deuxième partie propose des documents d'époque dépeignant les traits marquants du royaume, comme ses côtes, ses rivières, ses montagnes ou ses comtés. (...)
Enfin, la quatrième partie aborde le folklore anglais, peuplé d'une foule de créatures étranges auxquelles, même à l'approche du XXe siècle, tout le monde n'a pas vraiment cessé de croire... Pour qui veut, un moment, quitter le coeur brumeux et surpeuplé de la capitale, la région environnante offre bien des opportunités d'excursions. Au nord, ce sont les collines d'Hampsteadet deHighgate, où l'air est pur et le panorama somptueux. A l'est s'étendent Greenwich, avec son collège naval, son parc et son observatoire, puis Woolwich, avec son immense arsenal et ses multiples institutions militaires. (...)
Le village d'Hampstead Cela fait fort longtemps que les faubourgs de la capitale se sont étendus jusqu'à Hampstead, au point que ce village ne s'en distingue quasiment plus. The Bull and Bush Hotel 354 Compte tenu de l'immensité du palaiset dela multiplicité des choses qu'il donne à voir - ou à acheter -, on peut recommander d'acquérir le Guide officiel pour 1 shilling, son abrégé pour 2 pence, ou le programme du jour, pour le même prix. (...)
Londres, Guide Baedeker, 10e édition, 1899 Pour l'exposition universelle organisée à Londres en 1851, l'architecte Joseph Paxton avait dessiné les plans d'un grand palais de verreet demétal. Démoli une fois l'événement terminé, ses matériaux furent réutilisés pour édifier le Crystal Palace de Sydenham, lui aussi dessiné par Paxton et inauguré en 1854. (...)
L'achat du terrain, l'aménagement des superbes jardins et l'édification du nouveau palais ont coûté au total 1 500 000 livres. Il se compose d'une nef centrale de 490 mètres de long, bordée de nefs latérales, de deux aileset dedeux transepts (un troisième, construit au nord, a brûlé en 1866). Le transept du milieu est long de 177 mètres, large de 36 et haut de 53, tandis que celui du sud est long de 95 mètres, large de 22 et haut de 33. (...)
On raconte qu'étant poursuivi par les dogues au souffle enflammé, un homme eut le bon sens de s'agenouilleret deprier, provoquant leur fuite. Chasses nocturnes En Angleterre, on donne le nom générique de Chasse sauvage (Wild Hunt) à l'ensemble des chasseurs surnaturels accompagnés de chiens de meute spectraux qui, seuls ou en groupe, cavalent dans le ciel nocturne. (...)Préface : Le Londres victorien ne laisse pas indifférent ceux qui le visitent, c'est même tout le contraire : certains le considèrent comme la « Reine des cités », d'autres comme une « Ville monstre » ; Victor Hugo voit en lui la « Babylone noire » et Pierre Larousse, « le premier marché de l'univers ». Contrastées sinon contradictoires, ces opinions n'en sont pas moins toutes fondées, car elles sont le reflet d'une caractéristique frappante de la capitale britannique : elle offre en effet ...